La mauvaise éducation
Una pelicula de Pedro Almodovar
Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un film de lui, et ça me manquait! Ce n'est pas vraiment une nouveauté puisqu'il est sorti en 2004, mais voilà, le film est bon, la date ne se fait pas sentir. Bien sûr, voilà, je craque encore sur les personnages, ils sont toujours chez lui terriblement attachants, toujours habités par des blessures et une profondeur, toujours portés par cette présence qui ne se lamente pas sur elle-même mais dérive doucement/violemment entre souffrance et burlesque.
Critique morale des institutions religieuses, portraits d'êtres en dérive, beauté des corps crus, un film dont la construction à tiroirs nous happe, nous dérobe à nous-mêmes, et nous emmène dans cet univers si particulier que celui d'Almodovar.
J'ajoute: beauté, dérision, force des images et des scènes léchées comme des tableaux, et le travesti -figure récurrente- qu'on aime pour son humanité poignante.
Enfin: double mise en abyme de l'art du cinéma: l'enfance des 2 protagonistes principaux marquée par les sorties au cinéma et les recherches de scénario pour le film dans le film. J'adooooore!